09 Oct

1.Californie

J'ai passée le service d'immigration!

Merci à tous ceux qui ont supporté ma nervosité face à cette perspective, et même si à présent elle semble bien ridicule sachez qu'une autre histoire est venue me confirmer leur tendance paranoïaque:

Une bretonne fan d'équitation a eu le malheur de leur dire qu'elle venait faire du volontariat dans un ranch... Résultat elle s'est retrouvée en quarantaine, ils lui ont injecté un produit dont elle ignore toujours la nature et renvoyée aussi sec en France... Le volontariat est considéré comme du travail, donc illégal; et le bétail est si facilement contaminé par des germes étrangers.

Le décalage horaire me fait tomber de fatigue à 18h et ouvrir les yeux à l'aube. Ça me change des nuits 2h-12h de l'épisode "Barmaid" de cet été.

J'ai choisi Los Angeles par facilité mais ma destination est la zone montagneuse au nord de San Francisco. Je passe deux nuits dans cette ville où l'espagnol me sert autant que l'anglais; les angelenos, pour le peu que j'en ai vu, m'ont donné l'impression d'être calmes, résignés, technology addict, prompts à aider mais peu habitués à être sollicités: tout le monde a internet sur son smartphone, plus personne ne se peux se perdre.

J'adore me perdre, mon intuition me guide mieux que google maps... J'ai donc été d'une efficacité redoutable pour trouver tout ce dont j'avais besoin: Sac de rando, duvet, tente plus un i-phone d'occasion compatible "verison", seul opérateur passant dans les montagnes.

En me baladant je suis passée par Beverly hills, puis j'ai pris mon bus à Hollywood pour sortir de la ville. Dedans, un natif, indigène moderne, s'est assis à coté de moi et après une heure à discuter m'a invité dans sa tribu.

J'ai écrit le nom du lieu sur mon panneau stop mais la seule voiture qui s'est arrêté en deux heure allait directement à Santa Rosa, encore plus loin que San Francisco, exactement dans ma direction O.o

J'embarque donc avec deux Nigeriens sérieux, chamailleurs et généreux. Nous roulons, le soleil se couche sur un paysage désertique. On the road again...

Nous déposons Ayuc et je continue la route avec Oshen, photographe free lance et étudiant en bouddhisme, ravi de rencontrer une condisciple. Il m’héberge et me met sur la bonne route le lendemain, Thanks Brother!

2 octobre

En deux voiture me voilà quasi arrivée, le dernier chauffeur m'emmène même faire des courses avant de me poser dans une super air de camping où je rencontre des voyageurs à vélo qui me parlent d'une maison d'artistes et me donne un contact.

Le lendemain Melissa me prends en stop et décide de rallier mes plans: Nous nous rendons dans cette immense et curieuse maison d'artistes dont c'est justement la réunion mensuelle, et nous rencontrons John, qui vit dans un arbre creux et nous invite à camper dans sa forêt.

Le lendemain nous rencontrons James, vendeur dans une boutique d'horticulture, qui nous héberge et nous trouve des activités intéressantes...

J'aime l'enchainement de circonstances qui m'amène d'un point à un autre, le voyage est ainsi fait que je ne me soucis pas des difficultés, je ne les perçois que comme des occasions à saisir pour aller plus loin, progresser dans une voie qui ne sera jamais ordinaire ni prévisible, pour rencontrer des situations toujours nouvelles et riches d'enseignement. Ne pas laisser la routine s'installer peut devenir une routine en soi, et devoir dire adieu aussi souvent peut être usant à la longue, mais je trouve du sens dans l'étude des relations humaines et leur diversité.

je suis disponible pour des rdv skypes dès maintenant pour quelques jours, vers 20h ou plus tard (fr) pseudo: l.b.2.8

Bises!

Lucille