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01 Feb

15. AMAZONIE

Publié par sans nom

chers amis, chère famille,

Je m'enfonce peu à peu dans les contrées barbares sans internet ni téléphone (et à l'électricité erratique), au coeur de la forêt amazonienne brésilienne.
Une cabane en ciment gris, des meubles en planches grises, un fourneau à bois s'égaillent récemment grâce à l'achat de quelques pots de peinture; la nourriture pousse dans le jardin grâce aux bons soins de Takashi qui reçoit les voyageurs sans modération.
Je croyais être arrivée en Amazonie, mais en vérité je n'étais que sur la pelouse de l'entrée.
Après avoir marché entre les arbres à goyave, poupounia, les palmiers à açaï, passé un ruisseau sur un pont de planche et traversé un bout de forêt obscure, une cuvette s'offre à la vue. De toute part des arbres immenses cernent un jardin chaotique où s'enchevêtre lianes et arbres fruitiers, parsemé de troncs gigantesques gisant et de souches vénérables à l'ombre desquelles poussent des aloé vera vigoureux.
Au centre une cabane, sans parois, fait un observatoire parfais de la faune sauvage. Une cuisine à bois, une installation pour faire de la farine de manioc, des outils, une douche ouverte... L'étage peut accueillir une dizaine de hamac.
Aux alentours immédiats, de la menthe, de la verveine, de la citronelle, un tapis de jambu ( dont les feuilles savoureuses anesthésient légèrement la langue) des grandes tayoba dont même le tubercule se mange, des bananiers, du manioc, des plants de chacrona, et tant d'autre...
Et à perte de vue, comme liant le tout, des lianes de Mariri.
On entend fréquemment les ara et les pics, mais aussi les guaras ces singes roux foncé dont les hurlements roquent se réverbèrent de tout coté, avec puissance.
Les toucans se baladent, les colibris sont rares mais présents, les petits et moyens reptiles (beaucoup d'Iguanes!)respectent les distances, les fourmis carnivores s'imposent, et ici on comprend sa douleur si on pose le pieds trop près de leurs autoroutes.
Les tarentule dansent la tarentelle, les chauve-souris adorent les bananes, les moustiques sont pointilleux sur les horaires, les tatou sont charognards, les chats forestiers font la tailles de la chienne qui ne sort pas de la maison, seule survivante de sa nombreuse parenté dévorée peu à peu par les anacondas et les divers félins géants du coin.
Toute mes affaires sont la proies des moisissures et je ne serais pas étonnée de me réveiller moi-même un matin la peau constellée de petits points.
Malgré tout je m'y plaît bien, et compte y rester un certain temps.
Des photo suivent. Peut-être.

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Voyage sur la belle bleue